Le vrai-faux de la blockchain
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La blockchain, c’est le bitcoin
VRAI L’expression « la blockchain » désigne souvent en effet la blockchain utilisée par le bitcoin, cryptomonnaie créée à la suite de la crise financière de 2008 et de la défiance envers le secteur bancaire. Malgré ses déboires, elle reste la blockchain la plus utilisée à ce jour, mais beaucoup d’initiatives sont nées depuis : il existe désormais des blockchains.
Les blockchains sont sûres à 100 % et juridiquement opposables
Vrai Elles sont immutables et infalsifiables. « Que certaines interfaces et plateformes d’échange de cryptomonnaies aient failli dans la sécurité d’accès, oui, mais il n’existe pas d’exemple de blockchains publiques ou privées qui aient été piratées », argumente Olivier Frey, consultant-formateur et spécialiste du sujet. La France, avec l’Estonie et Malte, est d’ailleurs le pays le plus avancé dans la juridiction blockchain : une inscription dans une blockchain a valeur de preuve et est juridiquement opposable.
La blockchain consomme énormément d’énergie
VRAI ET FAUX C’est l’une des critiques majeures. En fait, cela concerne surtout le système de consensus « proof of work » de la blockchain publique : typiquement, le bitcoin consommerait au bas mot 30 TWh/an, soit la production annuelle de 4 à 5 réacteurs nucléaires ! Les blockchain privées, qui ne reposent pas sur des techniques de minage (mobilisation de puissance informatique pour résoudre des problèmes mathématiques), sont, sans commune mesure, beaucoup moins énergivores.
Ça va devenir indispensable d’utiliser des blockchains
FAUX Les entreprises n’ont pas attendu l’arrivée des blockchains pour mettre en place des solutions de traçabilité. Mais il est vrai que la blockchain sécurise les transactions, notamment lorsque la confiance dans les autres participants de la chaîne pose question. Surtout, « ça permet de se libérer d’un certain nombre d’étapes administratives ennuyeuses et sources d’erreur pour se concentrer sur des choses plus importantes », assure Philippe Lehrmann, d’Ositrade.
La blockchain aurait pu éviter le scandale Lactalis
FAUX « Non, elle ne pourra pas empêcher les scandales sanitaires, répond Olivier Frey. En revanche, elle va permettre de sécuriser des chaînes d’approvisionnement complexes et de remonter très vite la chaîne en termes de traçabilité. » Si s’inscrire dans une blockchain aidera les entreprises à montrer leur bonne volonté et leur engagement dans la traçabilité, cela leur évitera de gérer des périodes de crise, des flous de plusieurs jours qui alimentent tous les fantasmes. Une blockchain aurait en effet permis à Lactalis, pour ses rappels de produits, d’aller plus vite et d’en faire moins.
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